Les gens qui m'ont connu avant l'âge du Christ vous le diront : Tâm ne mange pas de fromage (oui il a y un circonflexe, les mails de mes parents me le rappellent fréquemment).
Mais en fait j'aime bien le fromage, j'ai toujours aimé le fromage dans la soupe de potiron de Maman (en cubes, pas râpé), la fondue, la raclette jusqu'à l'indigestion (ça gonfle une fois tombé dans le ventre non ??!). En fait j'ai toujours aimé le fromage fondu, à 8 ans j'aurais adoré les Pik & Croq.
Alors comment s'est opéré ce glissement vers le fromage, le vrai, celui des grands, que l'on mange non pas en plat de ski ou en super-condiment mais en clôture de repas ? Je ne sais pas trop. Je crois qu'il y a une grande part de fierté de 'grand' : petit je n'aimais pas le fromage non fondu et j'observais les grands le manger, notamment Papé à Roissiat, la nappe cirée, le verre Duralex (modèle 'Gigogne') rempli de vin de table, le pain coupé au canif, le pouce en opposition pour trancher la miche.
Oui c'est çà en fait : aujourd'hui je mange du fromage parce que ça me rappelle un souvenir d'enfance, les grandes vacances à Bourg en Bresse. Ca doit être pour cela que je n'en prends jamais à Paris, c'est en province, l'été, à la campagne, que j'aime en manger. Le fromage c'est un goût d'enfance que je n'ai jamais goûté enfant.
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