Tout est dit, et très bien dit, par cette foodie américano-vietnamienne interrogée par un restaurateur britannique au Cho Ben Thanh (c'est à 1m58s, zappez le reste).
J'ai bien changé en quelques années. Pour moi aujourd'hui manger vietnamien c'est être moi-même, c'est célébrer un héritage muet, secret et pourtant si sensible en moi, c'est serrer contre moi les liens qui me lient à ma famille.
Et si les restaurant vietnamiens à travers le monde sont si peu surprenants ou créatifs, fossilisés qu'ils sont dans des menus et plats immuables, c'est peut être que les Vietnamiens qui font cette cuisine vénèrent cette permanence du goût, face à une Histoire qui leur a enlevé un pays, une terre, des racines.
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