This is not one of those blogs padded with random Youtube stuff but I just could not resist. Supposedly it is the very same guys as 8 (eight!) years ago.
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25 octobre 2008 à 18:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mercredi 01.10.2008
Première adresse explorée parmi les cocktails bars recommandés par le magazine U.S. Bon Appetit, numéro de septembre 2008.
C'est une sorte de speakeasy au 1er sous sol d'un petit immeuble récent, dans l'est de Ginza, en plain quartier des boutiques de luxe. Décoration bois et cuir, une table, des fauteuils sur la gauche, le bar sur la droite, l'endroit ne doit pouvoir contenir que quinze personnes maximum. Le personnel est en livrée, l'endroit est complètement vide quand nous arrivons vers 19h, en route pour aller faire une soirée cuisine moléculaire au Mandarin Oriental.
Nous nous installons au bar, on nous tend de petites serviettes pour les mains, préalablement tiédies par le barman car elle sont brûlantes. Aucun des 3 barmen ne parle vraiment anglais, et il n'y a pas de menu (il aurait été en japonais de toute façon), je commande un Negroni, et M. demande un cocktail plutôt doux, si possible à base de saké – euh non visiblement le saké ce n'est pas terrible dans les cocktails.
Les serveurs se regardent, le plus anglophone traduit pour les autres et c'est parti. Accoudés au bar en bois nous les regardons, plongés en conciliabule dans une réflexion profonde comme s'ils passaient un examen de cocktail. Rapplique le patron, le plus âgé, le plus corpulent des quatre, qui prend les choses en main.
Les barmen lui apportent le matériel : glaçons, couteau, il commence à préparer les cocktails dans un silence recueilli. On voulait pas leur coller la pression à ce point là !
Pendant que le patron choisit avec soin dans un seau en bois le glaçon de mon verre (unique glaçon cubique d'environ 5 cm, complètement translucide), nous observons les bouteilles alignées : whisky, beaucoup de whisky évidemment, des alcools français comme du Chambord, pas de bitters en vue.
Comme dans tous les bars que nous avons visités les bouteilles utilisées alignées, étiquette face au client.
Les cocktails sont servis, avec le petit verre d'eau. Les quatre barmen nous observent avec une anxiété un peu dissimulée pendant que nous levons les verres. Mon Negroni est très bon (pas exceptionnel), je regarde M. et nous donnons notre verdict au staff sans un mot : c'est très bon. Ils sont visiblement soulagés, et une conversation s'engage : le patron répond à mon étonnement sur la clarté des glaçons en sortant un livret avec des photos sa visite chez son fournisseur de glace (à l'eau de source sans doute). Il est livré tous les jours, et tous les jours les barmen coupent leur glaçons eux mêmes : ils ne les taillent pas au pic à glace (qui laisse des marques), ils les coupent avec une sorte de machette énorme (un barman apporte au patron la sienne, enroulée dans un morceau de tissu), d'un petit coup sec il faut fendre le parallélépipède de glace posé sur une serviette, comme si on taillait de la pierre.
Tous les barmens sont des spécialistes, certains ont gagné des compétitions, mais tous semblent être en apprentissage aux côtés du patron, qu'ils écoutent et regardent avec révérence. Ce dernier va d'ailleurs s'éclipser, nous ne le reverrons pas.
Au moment où nous partons, un client est arrivé, l'un des barmen est en train de lui expliquer carte à l'appui où se trouvent les Highlands d'Ecosse, et nous comprenons que si son collègue a disparu après que nous lui avons demandé où trouver un bon bar à saké ... c'est qu'il a couru au Marriott chercher une carte du quartier sur laquelle il a fait écrire en caractères latins l'adresse du Saké No Ana.
Une fois l'addition payée (9000 yens pour 4 cocktail) et les cartes de visite distribuées, il nous raccompagnera jusqu'au rez de chaussée, avec la courbette de rigueur.
Cocktails Japanese style!
Star Bar, Sankosha Building, B1F (sous sol), 1-5-13 Ginza, Chuo-ku. Ouvert tous les jours de 18h à 2h du matin, sauf le dimanche (?) jusqu'à minuit.
12 octobre 2008 à 19:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
M. avait fait sensation même chez Morimoto à Roppongi, ce sont des chaussures d'arts martiaux qu'on ne voit pas du tout dans la rue au Japon (sauf inattention de ma part). Le modèle le plus approchant serait les chaussures des ouvriers de chantiers; fort heureusement pour eux ils n'ont pas le pouce à l'air comme avec les vrais tabi, déjà qu'ils sont franchement moins protégés qu'avec des chaussures de sécurité occidentales.
Grâce à un blog de mode américain j'avais trouvé un site d'e-commerce japonais qui livrait ce genre de chaussures hors du Japon et c'était prévu comme cadeau de Noël. Quand nous avons décidé de partir au Japon j'ai avoué à M. que je projetais de lui en offrir, mais nous n'avions pas du tout la certitude d'en trouver une fois là bas, et de fait c'est assez rare, ce n'est que par hasard que nous avons retrouvé Sou Sou, la marque que j'avais identifiée. La boutique à Omotesando est introuvable, cachée au 2e étage d'une résidence / galerie commerciale chic, mais nous sommes tombés par chance sur celle de Venus Forte, le centre commercial un peu Disneyland / glauque face à Tokyo. J'y ai acheté une sorte de version chic de pantalon d'ouvrier de chantier, M. a acheté des tabis.
Les voici dans toute leur gloire, dans la beauté de l'automne vendômois.
12 octobre 2008 à 19:44 | Lien permanent | Commentaires (2)
Samedi 11.10.2008
Cela fait une semaine que nous sommes rentrés de Tokyo mais pourtant j'y étais encore. Non pas que je fusses (waouh!) malheureux de revenir au travail, mais parce que nous n'avions pas fini de découvrir et d'explorer la richesse de ce pays, qui s'est constamment à la fois offert et soustrait à notre compréhension. Déjà cinq jours avant le départ je commençais à imaginer quand nous pourrions revenir, et même avec qui nous pourrions partager cette émerveillement.
Je suis resté inconsolable de Tokyo pendant toute la semaine. J'ai enduré l'impolitesse dans le métro ('Pardon ! Pardon !' - 'Madame moi aussi je descends à cette station') et les excrément canins (deux fois en une journée – lucky me) comme un touriste japonais, à la fois interloqué et résigné.
Et puis ce samedi matin je me suis réveillé à Vendôme. J'ai pris des photos avant le petit déjeuner, après le petit déjeuner (la lumière avait déjà changé), j'ai repris des photos au crépuscule.
Ca y est, je suis de nouveau en France, bien en France.
12 octobre 2008 à 19:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
En attendant de pouvoir mettre en ligne les posts rédigés ce matin dans
le TER Chateaudun - Paris, un post en live du TGV à deux êtages 6177
terminus Nice Ville.
Depuis le printemps dernier, j'ai choisi le train pour m'infliger la
descente biannuelle à Cannes. Moins d'attente, moins de têtes vues et
revues, plus de place pour les jambes et les coudes, et une prise
électrique.
Porte à porte à peine plus long qu'en avion, mais en venant de Vendôme
ça fait achever mon weekend tôt : départ à 9h15 de la maison de
Vendôme, arrivée à l'hôtel à Cannes vers 19h15.
Un peu de voiture, 6h30 de train pour lire et chercher en vain le
sommeil, et deux heures de battement entre Austerlitz et Gare de Lyon,
largement de quoi tester, au Train Bleu, le décor (magnifique,
frequenté par autant de curieux que de clients), le brunch (très bon et
cher comme ailleurs - 35€), et les toilettes (pittoresques, pas trop
sales mais pas murées comme dans 'Nikita').
Dans le TGV je me refuse à entamer mes lectures professionnelles,
contrairement à R. mon collègue et unique complice dans ce mode de
transport alternatif.
. Glamour : comme d'hab, beaucoup de "it girls" anglo saxonnes. Les
Françaises sont les égéries des étrangers, mais pas des Françaises.
Grosse opé publi-reportage de Ford autour de nouvelle James Bond girl
Olga Kurylenko, assez pour jeter le doute sur l'impartialité de
l'interview de la comédienne.
. Le Nouvel Obs. Suis un "jeune" abonné du magazine, dans tous les sens
du terme. Je découpe un article sur un roman de Serge Bramly et une
chronique de l'album de TV on the Radio pour M.
. Challenges. Jeune abonné aussi. De quoi se mettre à jour sur les gens
de pouvoir et la crise financière. Dommage j'ai vendu il y a un mois
mes trackers qui montent quand le CAC baisse. En bourse, il faudrait
toujours que je fasse l'inverse de ce que je fais.
. "Pourquoi êtes vous pauvres". Acheté pour la bonne critique au Masque
et la Plume. Vollman a une écriture étrange, hachée, à moins que ce ne
soit la traduction. Cet été je lisais des essais sur l'économie
modialisée, où m'emmènere donc ce cheminement intellectuel ? Cette
semaine un producteur (démoniaque mais de génie à mon goût) a lancé un
nouveau projet : un quiz show pour candidat surendetté. En cas de
mauvaise réponse il peut demander à un proche de le sauver en se
soumettant à une épreuve humiliante. Métaphore très juste de la
situation des parents qui paient pour les dettes d'un enfant, allégorie
du désespoir des naufragés des subprimes.
Arrivée en gare d'Avignon, les couleurs ont changé, ici l'automne n'a pas encore fait son oeuvre.
Il y a 2 ans pile j'avais plus ou moins fait exprès de rater l'avion
pour Nice, trop déprimé de refaire pour la dixième année consécutive la
migration cannoise, j'en avais profité pour acheter "Les
bienveillantes" au Relay; six mois plus tard je terminais le roman à
New York, en déplacement professionnel aussi. Lire c'est fuir...
12 octobre 2008 à 16:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
A Miami ce sont les alligators, à Los Angeles les cougars, à Saint Denis c'est un chevreuil. A Tokyo cette semaine, c'est un touriste espagnol qui a semé la panique en se baignant dans les douves du Palais Impérial...
11 octobre 2008 à 11:46 | Lien permanent | Commentaires (1)